Ce qui n'a pas empêché la bonne humeur je vous rassure :-)
Paule nous a parlé de :
qu"elle a trouvé attendrissant et de lecture agréable.
Mémé dormait à côté de moi, tout près même, dans une chambre à côté de la mienne. Nous étions au bout de la maison, côté ouest, celui qui reçoit la Normandie pluvieuse en pleine face, une étrave de bateau. Ma chambre était si petite que les cloques d'humidité du papier peint empiétaient vraiment sur le volume disponible, juste la place pour un édredon glacé, un placard et une machine à coudre à pédale. Quatre murs mouillés ceinturaient mon lit, les forces du dehors les avaient repoussés jusqu'à ses abords immédiats, il
fallait se faufiler pour aller dormir, pieds de profil et torse de face en évitant de toucher la sueur
froide des murs. Je veillais sur ma grand-mère, pendant qu'elle veillait sur moi, ce fut mon premier emploi, gardien de nuit de mémé.(extrait)
Paule a vu et nous a conseillé le film :
Ce qui nous a permis d'évoquer notre amour commun pour Stefan Zweig, ce film étant l'adaptation de sa nouvelle "Le voyage dans le passé".
Et pourtant: alors qu'il s'imaginait encore n'en jamais pouvoir aimer qu'une, les rets de sa passion se défirent peu à peu en lui. Il n'est pas dans la nature humaine de vivre, solitaires, de souvenirs et, de même que les plantes et tous les produits de la terre, ont besoin de la force nutritive du sol et de la lumière du ciel, qu'ils filtrent sans relâche, afin que leurs couleurs ne pâlissent pas et que leur corolle ne perde pas ses pétales en fanant, ainsi, les rêves eux-mêmes, même ceux qui semblent éthérés, doivent se nourrir un peu de sensualité, être soutenus par de la tendresse et des images, sans quoi leur sang se fige et leur luminosité pâlit. C'est ce qui arriva aussi à cet être passionné, sans qu'il s'en aperçut - quand les semaines, les mois et finalement une année, puis une deuxième, s'écoulèrent sans que lui parvinssent un mot, un signe d'elle; alors son image commença peu à peu à s'estomper.(extrait)
Dolorès a beaucoup aimé :
Bernard Clavel y évoque les petits bonheurs de son enfance dans les années 20-30.
"Mes parents sont morts alors que je m'éloignais à peine de mon adolescence. En même temps qu'eux, s'éteignait pour moi une certaine forme de bonheur qu'il ne m'a jamais été donné de retrouver.
Et si je décide aujourd'hui de feuilleter ces souvenirs, c'est dans l'espoir égoïste - probablement un peu vain - d'en respirer le parfum fané en me racontant ces petits bonheurs de rien du tout dont je ne savais pas, à l'époque, qu'ils allaient imprimer en moi une marque indélébile." (extrait)
Dolorès nous conseille d'aller voir :
qu'elle a beaucoup, beaucoup aimé.
Le coup de coeur d'Evelyne :
"- Marx change totalement ma vision du monde, m'a déclaré ce matin le petit Pallières qui ne m'adresse d'ordinaire jamais la parole.
Antoine Pallières, héritier prospère d'une vieille dynastie industrielle, est le fils d'un de mes huit employeurs. Dernière éructation de la grande bourgeoisie d'affaires - laquelle ne se reproduit que par hoquets propres et sans vices -, il rayonnait pourtant de sa découverte et me la narrait par réflexe, sans même songer que je puisse y entendre quelque chose. Que peuvent comprendre les masses laborieuses à l'oeuvre de Marx ? La lecture en est ardue, la langue soutenue, la prose subtile, la thèse complexe.
Et c'est alors que je manque de me trahir stupidement.
- Devriez lire l'Idéologie allemande, je lui dis, à ce crétin en duffle-coat vert sapin.
Pour comprendre Marx et comprendre pourquoi il a tort, il faut lire l'Idéologie allemande. C'est le socle anthropologique à partir duquel se bâtiront toutes les exhortations à un monde nouveau et sur lequel est vissée une certitude maîtresse : les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où l'hubris du désir sera muselée pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères.
- Qui sème le désir récolte l'oppression, suis-je tout près de murmurer comme si seul mon chat m'écoutait.
Mais Antoine Pallières, dont la répugnante et embryonnaire moustache n'emporte avec elle rien de félin, me regarde, incertain de mes paroles étranges." (extrait)
Antoine Pallières, héritier prospère d'une vieille dynastie industrielle, est le fils d'un de mes huit employeurs. Dernière éructation de la grande bourgeoisie d'affaires - laquelle ne se reproduit que par hoquets propres et sans vices -, il rayonnait pourtant de sa découverte et me la narrait par réflexe, sans même songer que je puisse y entendre quelque chose. Que peuvent comprendre les masses laborieuses à l'oeuvre de Marx ? La lecture en est ardue, la langue soutenue, la prose subtile, la thèse complexe.
Et c'est alors que je manque de me trahir stupidement.
- Devriez lire l'Idéologie allemande, je lui dis, à ce crétin en duffle-coat vert sapin.
Pour comprendre Marx et comprendre pourquoi il a tort, il faut lire l'Idéologie allemande. C'est le socle anthropologique à partir duquel se bâtiront toutes les exhortations à un monde nouveau et sur lequel est vissée une certitude maîtresse : les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où l'hubris du désir sera muselée pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères.
- Qui sème le désir récolte l'oppression, suis-je tout près de murmurer comme si seul mon chat m'écoutait.
Mais Antoine Pallières, dont la répugnante et embryonnaire moustache n'emporte avec elle rien de félin, me regarde, incertain de mes paroles étranges." (extrait)
Je suis d'accord avec Evelyne, je vous le conseille vivement, c'est un pur bonheur!!!
Evelyne a également lu :
4ème de couv. :
Jim Nashe, pompier à Boston, hérite de deux cent mille dollars d'un père qu'il n'a pas revu depuis trente ans. Il décide alors de quitter son métier et sa famille pour traverser les Etats-Unis en voiture. Se laissant guider par le hasard, Nashe rencontre Pozzi, dit Jackpot, un joueur de poker professionnel. Jim et Jack, deux héros "égarés", scelleront leur destin au cours d'une partie de poker contre deux millionnaires excentriques.
Georges nous a présenté :
4ème de couv. :
Médecin des hôpitaux, pionnier de l'humanitaire «sans frontières», écrivain, prix Goncourt 2001, aujourd'hui ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop. Selon une image tirée d'un poème de Senghor, il semble aller comme un cheval qu'un léopard aurait saisi au garrot. Pourtant, sous l'apparente diversité de cette existence, on distingue une unité profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu'humaniste. Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur ce fil qu'est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire, d'un point à l'autre de la planète. De nouveau, l'auteur de Rouge Brésil et de L'Abyssin offre au lecteur une belle aventure. Mais, cette fois-ci, c'est la sienne.
Sylvie nous rappelle l'existence de l'excellente émission :
Une émission qui recueille les paroles, les réflexions de celles et ceux qui marquent notre temps. |
et elle a lu :
Contient les textes :
- "Le vampire" de Polidori d'après Lord Byron (1836)
- "La morte amoureuse" de Théophile Gautier (1836)
- "Le mari vampire" de Luigi Capuana (1907)
Pour les amateurs de gothique, je conseille également ces textes "fondateurs".
Jeanne nous a fait un beau cadeau en nous lisant ses écrits, extrêmement touchants.
Le dernier rendez-vous de notre club approche (6 juin 18h).
A très bientôt,
Biz
Coucou ! C'est Sylvie. As-tu regardé " Poirot quitte la scène " hier ? C'était super !
RépondreSupprimerAh non je ne savais pas ! J'ai fait une séance de rattrapage de "reals humans". J'espère que je vais pouvoir voir ce Poirot en replay. Regardes-tu la nouvelle série sur france4 sur Leonard de Vinci ? Pas très historique mais c'est un bon divertissement. A bientôt :-)
SupprimerJe pense que tu dois pouvoir le voir en replay.Et je na savais pas qu'il y avait une série sur Léonard de Vinci.A bientôt
SupprimerÇa y est ! J'ai vu "Poirot quitte la scène" ! Bouh que c'est triste ... c'est terrible ! Merci de me l'avoir dit Sylvie.
SupprimerCaroline j'ai laissé un mot sur l'autre blog mais je renouvelle mon message : ne pouvant pas être présent le 6/6 je te fais parvenir ( dans la boites aux lettres de la bibliothèque ) le livre LETTRE A HELGA que j'avais emprunté et que je recommande vivement
SupprimerJ'ai mis à l'intérieur un petit commentaire
Je passerai te voir au retour de "vacances"
Biz
André
Bonnes vacances ! Je lirais ton commentaire avec plaisir, tu trouveras ici le compte rendu de notre dernière séance avant la rentrée ainsi que le calendrier.
SupprimerA bientôt à la bibli
Biz
Caroline