Un grand coup de coeur pour Evelyne :
«Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine.»
Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie...
Dans une couleur évoquant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet ou la plume ouvrière de Jean Meckert, Jean-Paul Didierlaurent signe un premier roman qui nous dévoile l'univers d'un écrivain singulier, plein de chaleur et de poésie, où les personnages les plus anodins sont loufoques et extraordinaires d'humanité, et la littérature le remède à la monotonie quotidienne.
Jean nous propose :
A l'occasion du Congrès eucharistique de 1952, un évêque latino-américain au passé trouble est hébergé dans une famille catalane ; un coup d'Etat dans son pays l'entraîne dans de rocambolesques péripéties à travers les rues de Barcelone. Le fils d'une célèbre ophtalmologue soudain décédée rentre précipitamment d'Afrique pour recevoir à Bruxelles un prix prestigieux au nom de sa mère, et prononce une diatribe contre le milieu scientifique. Un criminel incarcéré s'initie à la littérature grâce à une professeur qui enseigne dans les prisons, et devient un auteur de best-sellers. Dans ces trois récits, les saints, comme on peut s'y attendre, ne sont ni des martyrs ni des anachorètes, mais des fous ou des génies prêts à renoncer à tout pour une idée. Le lecteur retrouvera dans ces histoires l'humour inimitable d'Eduardo Mendoza, ainsi que sa tendresse et sa réflexion profonde sur notre société.
J'aime beaucoup Mendoza, si l'irrévérencieux ne vous choque pas je vous conseille
Le village de Nazareth est très agité: Joseph est accusé de meurtre. Or, en sa qualité de charpentier, il est le seul à pouvoir construire la croix sur laquelle il doit être cloué. Voilà qu'arrive le philosophe Pomponius, errant aux confins de l'Empire romain en quête d'eaux miraculeuses. Moyennant finances, il accepte d'aider Jésus, convaincu de l'innocence de son père, à démasquer le vrai coupable.
André a suivi les conseils de Paule avec bonheur et a lu "Les mains du miracle" de Joseph Kessel
Philippe nous raconte (très vite) :-))
Entre journal de guerre et récit autobiographique, La Lie de la terre raconte, avec une grande sensibilité et une lucidité implacable, comment Arthur Koestler, Juif hongrois et ancien militant communiste, se retrouve bloqué sur le sol français à la déclaration de guerre. Écrit sur le vif durant les mois sombres de la « drôle de guerre » et de la capitulation de la France, ce témoignage est chargé de l’angoisse des arrestations, de l’horreur de l’internement dans les camps, dont celui du Vernet, qui ne sont que des antichambres de la mort. Malgré l’absurdité cruelle de l’administration française, Arthur Koestler réussit à rejoindre Londres où paraît, dès 1941, ce livre bouleversant. La justesse historique tout comme l’exceptionnelle qualité littéraire font de La Lie de la terre un chef-d’oeuvre.
Les déceptions du mois :
"Monastère" de Eduardo Halfon
"La dernière danse de Charlot" de Fabio Stassi
Si vous voulez les défendre à vos plumes !
Pour finir la séance en douceur nous avons pris des nouvelles de Simba avec Fanny
Prochaine date pour le club de lecture : vendredi 7 novembre à 18h00
Biz
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