jeudi 11 décembre 2014

Les livres de mon moulin * décembre 2014 *

Dernière réunion du club pour l'année 2014, pffff que ça passe.....

Entre le menu pour notre futur "gueuleton" :-)), les derniers films vus aimés ou pas et le récit de voyage de Jean et Jeanine qui rentrent du Mexique, nous avons eu quand même le temps de parler de nos dernières découvertes littéraires (je ne présente ici que les livres dont je n'ai jamais parlé dans cette rubrique, vous vous doutez bien que lorsque un super bouquin est présenté, un autre membre s'empresse de l'emprunter pour partager le plaisir, ce fut beaucoup le cas ce mois-ci):

Evelyne a lu et a aimé :


Peter Taler peine à continuer à vivre : depuis que son épouse Laura a été tuée au bas de leur immeuble, le chagrin et le désir de vengeance l'assaillent. Il est toutefois décidé à mener sa propre enquête. Les indices sont faibles. Seule demeure une infime impression du jour tragique : quelque chose, dans son panorama quotidien, n'est plus pareil...
Son voisin Knupp ne cesse de l'observer par la fenêtre et semble s'adonner à de mystérieuses activités. Les deux hommes font peu à peu connaissance, jusqu'au jour où Knupp parvient à enrôler Taler dans son projet fou : celui de mettre le temps en échec et, avec lui, la disparition de sa femme.
Au sommet de son art, Martin Suter échafaude un roman presque hitchcockien qui mêle intrigue policière et éléments fantastiques, humour et mélancolie. Dans cet univers où il suffît de revenir au décor antérieur pour abolir les effets du temps, où toute réalité devient trompe-l'oeil, le lecteur est tenu en haleine jusqu'au retournement final insoupçonné.
et 


En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.

Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l'écriture.. mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement, l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée.


Philippe, lecteur inconditionnel de Murakami s'est régalé avec le dernier titre paru


Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort. À Nagoya, ils étaient cinq amis inséparables. L'un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur. Tsukuru est parti à Tokyo pour ses études ; les autres sont restés. Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans aucune explication. Lui-même n'en a pas cherché. Pendant seize ans, Tsukuru a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n'aurait pas encore compris qu'il était mort. Il est devenu architecte, il dessine des gares. Et puis Sara est entrée dans sa vie. Tsukuru l'intrigue mais elle le sent hors d'atteinte, comme séparé du monde par une frontière invisible. Vivre sans amour n'est pas vivre. Alors, Tsukuru Tazaki va entamer son pèlerinage. À Nagoya. Et en Finlande. Pour confronter le passé et tenter de comprendre ce qui a brisé le cercle. Après la trilogie 1Q84, une œuvre nostalgique et grave qui fait écho aux premiers titres du maître, La Ballade de l'impossiblenotamment.

André a adoré "l'infini côté coeur" de Leïla Challabi (dernière compagne de Romain Gary), ce livre n'est malheureusement plus édité, c'est notre amie Paule qui prête le sien.

André a lu également


Sous la forme d un récit poétique et léger, Jacques A. Bertrand retrace la chronique facétieuse de sa maladie. Avec un étonnant mélange d humour, de flegme et de sagesse, il dépeint tous les aspects de son expérience des plus absurdes aux plus douloureux et atteint sans conteste le sommet de son art.

Paule a passé un bon moment grâce à 


Dans ce roman oscillant entre rêve et réalité, Catherine Hermary-Vieille retrouve la sensualité et l'atmosphère envoûtante du Grand Vizir de la nuit. Afin d'oublier la monotonie de son quotidien, une vieille dame décide d'écrire l'histoire d'Alia, enfant volée mise en esclavage, et devenue, à force de volonté et d'intelligence, la favorite du Glaoui dans le Marrakech des années 30. Transportée par la fougue de l'univers créé au fil de son récit, immergée dans les sortilèges de ce monde des Mille et une Nuits, elle retrouve la force d'exister et le courage de se révolter. Mais Alia et la narratrice ne seraient-elles pas une seule et même personne ? Soulignant la puissance libératrice de l'imaginaire et du rêve, Le roman d'Alfa est à la fois un bouleversant portrait de femme et un voyage secret et troublant au cœur d'un Orient 


Saluons l'arrivée d'un nouveau membre Pierre-Louis, 14 ans (accessoirement il s'agit de mon fils, mais je n'y suis strictement pour rien)



Il nous présente "Le veston ensorcelé" de Buzzati




"Par habitude je ne mets rien dans la poche droite de mon veston, mes papiers je les place dans la poche gauche. Ce qui explique pourquoi ce n’est que deux heures plus tard, au bureau, en glissant par hasard ma main dans la poche droite, que je m’aperçus qu’il y avait un papier dedans. Peut-être la note du tailleur ?
Non. C’était un billet de dix mille lires..."

Quant a moi et bien j'ai beaucoup aimé 

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes avec la bénédiction de l'Eglise catholique contre les " mauvais pauvres ". Son pamphlet, Les Grands cimetières sous la lune, fera bientôt scandale. Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et " mauvaise pauvre ", qui, soixante-dix ans après les événements, a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours radieux de l'insurrection libertaire par laquelle s'ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d'Espagne, des jours que l'adolescente qu'elle était vécut dans la candeur et l'allégresse dans son village de Haute Catalogne. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent, comme enchantées par l'art romanesque de Lydie Salvayre, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, portées par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

J'espère que vous trouverez inspiration à de nouvelles lectures 
A bientôt
Biz

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