samedi 4 avril 2015

Les livres de mon moulin *avril 2015*

Littérature à l'ordre du jour de notre réunion de club hier soir, mais pas que ! Evelyne nous a raconté les très belles expos vues à Paris.
Jeanne et Fanny sont revenues ravies de Camargue. 
Je profite aussi de cet article pour remercier mes amis pour leurs jolis cadeaux d'anniversaire que j'ai photographiés et glissés entre deux bouquins :-))




Sylvie est en train de lire :




De ses amours avec César et Marc Antoine, Cléopâtre eut quatre enfants. Seule Séléné survécut au destin tragique de la reine d’Egypte. Âgée de dix ans lors de la prise d’Alexandrie, elle n'oublia jamais l'anéantissement de sa famille, de son royaume, de sa dynastie, de ses dieux. Prisonnière en terre étrangère, elle vécut dès lors pour venger ses frères et faire survivre dans le monde des vainqueurs la lignée des vaincus.




Paule retient parmi toutes ses lectures :


Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l'existence d'un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d'avoir perdu la guerre. Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.


Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. Kinésithérapeute, il travaillait "à l'ancienne", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication. "Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil", écrivit un jour Montherlant. Mon père m'a laissé mes mots et la force d'écrire ces pages pour lui dire mon attachement.







Evelyne nous présente :



Christopher et Colombus sont jumelles, elles ont dix-sept ans et sont allemandes. Et en 1916 en Angleterre c'est une situation embarassante. Devenues orphelines, leur oncle les a recueillies, avec pour unique idée de s'en délivrer au plus vite. Abandonnées elles partent en Amérique où elles devront surmontées les préjugés liés à leurs origines.

C'est un auteur que j'ai découvert il y a très longtemps je ne sais plus comment et dont j'ai lu plusieurs titres avec beaucoup de plaisir, je vous conseille entre autres :

Journal intime et fictif d'Otto von Ottringel, baron et officier prussien - qui, en ce début de XXe siècle, jette sur le reste du monde (les femmes, les étrangers, les pasteurs, bref, tout ce qui n'est pas de son " rang ") un regard condescendant -, ce roman raconte la randonnée burlesque que notre énergumène entreprend en roulotte à travers le Kent et le Sussex en compagnie de sa femme, d'un groupe d'autres Allemands et de quelques Anglais. Notre narrateur va en effet, sans même s'en rendre compte, transformer le périple de ses compagnons en un enfer quotidien mais - pour le plus vif plaisir du lecteur - absolument désopilant. En caravane relate un voyage bien réel que l'auteur effectua en 1906, en compagnie du romancier E.M. Forster et de son premier mari dont elle trace ici un mordant portrait!



Jean a beaucoup lu aussi et nous a présenté son top 5 :

5ème place :  "L'amour est éternel tant qu'il dure" de Franz-Olivier Giesbert
4ème place : "Soumission" de Houellebecq

et sur le podium :-)

3ème place pour :


Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée. Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

2ème place pour une lecture que Jean a entrepris  pour compléter celle de
 "Pas pleurer" de Lydie Salvayre

En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de six cent mille morts. Témoin des événements, George Bernanos condamne les exactions de la répression franquiste, dans ce journal aux accents de pamphlet, qui fit scandale lorsqu'il fut publié en France en 1938. Il y prend fait et cause pour les républicains, et dénonce le ralliement de l'Eglise espagnole au coup de force nationaliste du général Franco. Grands cimetières sous la lune est un récit de combat, fondamental, toujours actuel.

son grand vainqueur est ce mois-ci :


Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ».


Mais Jean a aussi parlé d'un livre que j'adore et que j'ai lu il y a mille ans sur le lieu même où il fut écrit et dont je connais encore des passages par coeur :


1829. Un Américain distingué (l'auteur) et l'un de ses amis, peintre de son état, arrivent à Grenade - cité oubliée perdue an milieu de ses montagnes, uniquement desservie par de mauvaises pistes qui sont autant de coupe-gorge - et se voient offrir pour quelques mois comme lieu de villégiature un palais à demi ruiné : l'Alhambra ! Ceci n'est pas un rêve, mais le prétexte, parfaitement réel de ce livre qui feint de se présenter comme un récit de voyage pour se transformer insidieusement en recueil de contes - les Mille et une Nuits de l'Andalousie en quelque sorte -, tous à la gloire d'une Espagne maure anéantie par la violence de l'histoire... mais toujours vivante dans le secret des coeurs.



Jeanne est en train de lire "Elle s'appelait Sarah" de Tatiana de Rosnay, mais ne poursuivra pas sa lecture. ce récit étant trop difficile pour elle en ce moment.
Mais nous a raconté avec plaisir son petit séjour en Camargue avec Fanny.




Nos prochains rendez-vous :
Vendredi 15 mai
Vendredi 12 juin

Et apéro le dimanche 28 juin à 17h00 au jardin des remparts pour fêter le retour de Jean et Janine qui partent la semaine prochaine dans les îles pour 3 mois les petits chanceux :-)))



A très vite
Biz

Psssst  Sylvie le 25 mars 2016 :-)))))))


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